« Le rapport Rossier » va-t-il provoquer un nouveau scandale en Valais ? Les quelques éléments qui transpirent du dossier de 75’000 pages semblent démontrer que oui. On a le sentiment d’apercevoir seulement la pointe de l’iceberg. Problèmes de pollution ? Problèmes financiers ? Dysfonctionnements au sein du département ? Infractions concernant un ou des chefs ? A ce stade, il apparaît de plus en plus nécessaire que le Grand Conseil, par une commission ad-hoc, tout comme la Justice, se saisissent de ce dossier. Rapidement.

Le RCV s’intéresse évidemment au « rapport Rossier », ancien chef du service de l’environnement, qui a été remercié par le conseiller d’Etat Jacques Melly, après la remise d’un rapport critique à des organes de contrôle. Ce document démontrerait des dysfonctionnements au sein du département dirigé par le magistrat précité, des affaires de pollution et peut-être même des tensions et des problèmes personnels, éventuellement constitutifs d’infractions pénales.

En préambule, nous précisons que le 29 août 2019, le RCV a demandé au Conseil d’Etat d’avoir accès au « rapport Rossier », avec copie au préposé à la protection des données et à la transparence. Le Conseil d’Etat nous a communiqué son refus le 4 septembre. Le 11 octobre, le préposé précité nous a transmis un courrier indiquant que ce rapport serait rendu public le jour même. Le 16 octobre, malgré cette décision, le RCV n’a reçu aucune nouvelle du Conseil d’Etat en réponse à sa demande pendante. Nous avons donc relancé le Gouvernement afin d’obtenir la partie publiée du « rapport Rossier », dans l’attente de pouvoir prendre connaissance du dossier complet.

A ce stade, l’inquiétude de se retrouver face à une nouvelle affaire importante portant préjudice au Valais est grandissante. Les infos qui filtrent de cette affaire, tout comme les déclarations peu convaincantes du chef du département Jacques Melly semblent le confirmer.

De même, la prise d’influence, par la présence exceptionnelle de nombreux chefs de service invités à assister à la conférence de presse de l’exécutif, ainsi que par la participation de représentants du pouvoir législatif pourtant en charge de la surveillance du Conseil d’Etat, surprend et interroge d’autant plus.

Le RCV demande aux autorités de surveillance de prendre leurs responsabilités et de mener les contrôles nécessaires afin de faire toute la lumière sur les aspects publics et personnels dans cette nouvelle affaire.

Les investigations devraient également viser à vérifier si des pressions et autres prises d’influence ont été réalisées à l’encontre d’employés ou de médias.

En ce sens, le comité du RCV se réunira prochainement dans l’intention de proposer des mesures afin que :