Le Rassemblement Citoyen Valais réagit suite à la décision du Conseil d’Etat sortant de licencier Jean-Marie Bornet à la fin juillet 2017 pour ses déclarations faites lors de la course au Conseil d’Etat en sa qualité de candidat du RCV. Cette mesure anti-démocratique est extrêmement choquante et inacceptable. Cette décision unique et prise dans une précipitation exceptionnelle faisant fi du droit de consulter le dossier est à dénoncer. Le RCV soutient son co-président Jean-Marie Bornet et demandera au nouveau Conseil d’Etat de revenir sur cette décision qui n’a rien à faire dans un état de droit. Le comité du RCV est stupéfait par cette décision qu’il considère comme une attaque de basse politique visant à sanctionner un candidat qui s’est prêté au débat démocratique dans le respect de la liberté d’expression et des droits politiques. Ce d’autant que Jean-Marie Bornet a présenté les thèmes défendus par le RCV, comme la volonté de réviser Via Sicura. Cette décision est donc également une attaque du conseil d’Etat contre une formation politique, le RCV. Le RCV prend note que l’une des remarques formulées à Jean-Marie Bornet par le Conseil d’Etat sortant n’est pas personnelle mais attaque de plein fouet notre formation politique puisqu’elle concerne un courrier adressé au conseil d’Etat par le RCV. Ce courrier est d’ailleurs, à ce jour, resté sans réponse de la part du gouvernement. Cette correspondance sera adressée au prochain conseil d’Etat étant donné l’absence de réaction et le manque d’objectivité général des ministres sortants. Nous constatons que les griefs relevés par le Conseil d’Etat à l’encontre de notre représentant ne sont que prétextes et que la volonté du gouvernement est de museler l’un de nos co-présidents et donc de contrer notre formation politique, ce qui est insupportable. Un épisode l’a déjà démontré lors du lancement du RCV puisque notre formation politique était conviée par le bureau du Grand conseil aux rencontres du château Mercier avec les autorités politiques cantonales et que ce sésame nous a été retiré suite à l’intervention du Conseil d’Etat. Ce qui est inacceptable et constitue une autre atteinte aux droits politiques. Il est pour nous évident que ce licenciement est politique et non administratif. La volonté du conseil d’Etat de se séparer de notre candidat est pour nous antérieure à ses déclarations puisque cette volonté a été affichée au lancement du RCV suite aux déclarations faites par notre co-président Jean-Marie Bornet et donc au nom du RCV. Un représentant du conseil d’Etat avait clairement indiqué, le 4 octobre 2016 déjà, à notre co-président Jean-Marie Bornet qu’il s’agira « d’assumer ses actes ». De plus le conseiller d’Etat non-réélu, Oskar Freysinger, s’en est pris à notre co-président Jean-Marie Bornet, avant même que celui-ci ne soit candidat, en déclarant que notre co-président faisait croire « qu’en Valais, de Gletsch à St-Gingolph, le Valais n’est peuplé que de gens corrompus ». Cette affirmation est pour le moins choquante, insultante et indigne d’un ministre. Ce licenciement équivaut aussi à une agression contre les employés d’Etat. Ce traitement qui semble unique selon les médias, et que n’ont par ailleurs pas connu d’autres candidats comme Christian Varone ou Claude Pottier, est un signal très négatif puisqu’il vise à limiter les droits politiques déjà restreints des employés d’Etat. Nous invitons la FMEP à se saisir de cette affaire afin de tirer au clair les droits politiques des employés d’Etat qui ne doivent pas être considérés comme des demi-citoyens et doivent pouvoir apporter leurs compétences dans le débat démocratique. Une telle analyse juridique permettra de protéger les employés d’Etat afin d’éviter de telles agressions de la part du conseil d’Etat qui doit respecter les bases légales et le souverain, notamment les 17’389 citoyennes et citoyens qui ont soutenu le candidat du RCV. Le RCV s’interroge également quant à savoir si cette décision incompréhensible a été prise par un jeu d’influences liée aux thèmes politiques proposés par le RCV comme la révision de certains fonctionnements de la Justice, notre prise de position au sujet des JO ou en marge d’affaires ayant secoué le canton durant cette législature. Une certitude, le conseil d’Etat actuel n’est pas impartial et il appartiendra donc au prochain gouvernement, en particulier aux trois nouveaux ministres de prendre leurs responsabilités dans cette affaire et de corriger la décision choquante qui sent à plein nez la réaction revancharde suite aux interventions politiques et à l’excellent résultat obtenu par notre candidat lors des dernières élections cantonales. Nous réagissons également aux déclarations du président du PDC, Serge Métrailler, qui botte en touche cette affaire en déclarant que « ce n’est pas un sujet politique » et qu’il s’agit « d’une affaire de gestion d’entreprise ». Cette réaction n’est pas admissible puisque le conseil d’Etat a clairement indiqué que ce licenciement intervient uniquement suite aux propos de Jean-Marie Bornet durant la campagne électorale. Il est à relever que la responsabilité de cette décision de licenciement abusif incombe au ministre l’ayant proposé mais également au PDC qui a le pouvoir de décision, étant majoritaire au sein de l’exécutif. Les déclarations de ce jour faites par la présidente du conseil d’Etat à Canal9 sont également choquantes et totalement déplacées puisqu’elle ose déclarer que Jean-Marie Bornet fait du théâtre suite à son licenciement. Ce propos nous laisse sans voix et sont irrespectueux face à une situation créée par le conseil d’Etat et subie par notre co-président. Et que dire de la rapidité exceptionnelle de ce gouvernement pour trancher, faisant fi du droit absolu de consulter le dossier par la défense de notre candidat et donc du droit d’être entendu. Cette précipitation démontre également une volonté de couper la tête de notre co-président Jean-Marie Bornet avant l’arrivée du nouveau gouvernement. Détermination qui n’est de loin pas constatée dans d’autres dossiers ayant défrayé la chronique. La présidente de la COGEST déclarait d’ailleurs ces derniers jours, dans le cadre du rapport de l’affaire Cleusix, que « …l’on n’ait pas pu procéder au licenciement de Jean-Marie Cleusix, mais, compte tenu de la législation en place… ». Difficulté que semble ne pas avoir connu le conseil d’Etat à l’encontre de Jean-Marie Bornet. Cette différence d’application doit être analysée sur le plan juridique et politique. Le RCV invite les directions de partis à dénoncer les agissements revanchards et partiaux du conseil d’Etat sortant et encourage le nouveau conseil d’Etat et le Parlement à réagir face à cette situation intolérable qui pourrait concerner n’importe quelle formation politique. Ces attaques contre la démocratie renforcent le Rassemblement Citoyen Valais qui ne va pas céder à ces actes d’intimidation. Cette injustice, indigne d’un état de droit, démontre que le RCV doit poursuivre son engagement afin que notre canton soit un Valais du 21ème siècle, juste et transparent. Pour le Rassemblement Citoyen Valais : Anne-Sophie Fioretto, co-présidente Patrice bigler, co-président